Deux ans après le tour des glaciers de la Vanoise en 4 jours, nous avons souhaité réitérer l’expérience. Mais, cette fois-ci, nous ne souhaitions pas perdre des heures en y allant en voiture. Nous voulions une randonnée accessible en train de nuit !
Après quelques recherches, nous avons trouvé notre destination : le GR10 dans les Pyrénées catalanes et son Train Jaune ! C’est parti pour 3 jours de randonnée entre amis dans les Pyrénées !
Le GR10 traverse sur 922 kilomètres toute la chaîne des Pyrénées d’Hendaye, au pays basque, à Banyuls-sur-Mer, sur la côte méditerranéenne. De notre côté, nous avons juste fait une petite partie dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes situé dans l’ouest du département des Pyrénées-Orientales.
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Dans un premier temps, nous vous détaillons l’itinéraire et le récit de cette randonnée. Vous trouverez ensuite nos conseils pratiques (équipements, logement, budget, etc.) à la fin de l’article.
- Itinéraire et retour d’expérience : 3 jours sur le GR10 dans les Pyrénées Catalanes
- Comment se rendre en train de nuit dans le parc des Pyrénées Catalanes ?
- Quels équipements pour la randonnée ?
- Où dormir dans le Parc national de la Vanoise ?
- Notre budget pour le tour des glaciers de la Vanoise
Topo guide : 3 jours de randonnée sur le GR10 dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes
Il existe une multitude de sentiers de randonnée à travers le parc naturel régional des Pyrénées catalanes. Le gros plus, c’est que de nombreux départs et arrivées sont accessibles grâce au Train Jaune qui traverse le parc naturel. C’est d’ailleurs ce que nous avons fait, les deux derniers jours, pour nous rendre jusqu’à Thuès-Carança puis pour revenir jusqu’à Latour-de-Carol afin de prendre notre train de nuit du retour.
Jour 1 : Gare de Porté-Puymorens (1 562 m) -> Refuge des Bouillouses (2 005 m)
- distance : 25 km
- dénivelé + : 950 mètres / dénivelé – : 500
- durée moyenne : 8 h
Après une nuit en couchette dans le train, nous arrivons en gare de Porté-Puymorens un peu avant 8 h 30. Nous commençons alors notre grosse journée de marche en rejoignant le refuge des Bouillouses où nous avons réservé pour la nuit.
Nous commençons par longer la N320 sur 1 kilomètre, jusqu’au village de Porté-Puymorens (où il n’y a malheureusement pas de boulangerie ou café pour prendre un petit-déjeuner). Ensuite, nous empruntons le GR7 en direction du barrage du Lanoux. Le sentier grimpe doucement, la vue sur la forêt et les montagnes nous met tout de suite dans l’ambiance. Nous sommes bien partis pour 3 jours en pleine nature ! Après environ 2 heures de marche, nous arrivons au pied du barrage.
Nous suivons ensuite l’immense étang de Lanoux qui s’étend sur 2,5 kilomètres de longueur. En passant les 2 000 mètres d’altitude, il reste encore de grosses plaques de neige de l’hiver (nous y étions début juin). Au niveau de la cabane de Rouzet, à 2 260 mètres d’altitude, nous sommes à l’intersection avec le GR10. Nous quittons alors le GR7 pour prendre le GR10 en direction des Bouillouses.
Avant d’entamer notre descente jusqu’au refuge, nous devons grimper 200 mètres de dénivelé sur une très courte distance pour changer de vallée !
Après ce petit moment sportif, la descente est également assez raide avant d’être de plus en plus douce en descendant vers la Têt et le lac des Bouillouses. Les derniers kilomètres se font sentir (25 kilomètres pour un premier jour c’était assez costaud !). Nous arrivons aux alentours de 17 heures au refuge des Bouillouses où nous pouvons prendre une bonne douche… et une bonne bière !
Bon à savoir : il existe un sentier alternatif en passant par le pic du Carlit (2 921 mètres). La distance est plus courte (23 kilomètres) mais le dénivelé beaucoup plus important (1 350 mètres de dénivelé + et 900 mètres de dénivelé -).
Jour 2 : Refuge des Bouillouses (2 005 m) -> Gare de Planès (1 373 m)
- distance : 20 km
- dénivelé + : 300 mètres / dénivelé – : 1 000
- durée moyenne : 6 h 30
Pour ce deuxième jour, la météo n’est pas au rendez-vous. De la pluie est annoncée pour toute la journée… Nous sortons nos imperméables, et nous continuons notre marche sur le GR10 dans les nuages.
La pluie cesse finalement assez vite. Et plus nous descendons en altitude, plus le temps se découvre ! Nous nous retrouvons même avec un grand soleil à midi !
Le sentier est relativement facile et nous prenons plaisir à contempler les paysages verdoyants de moyenne montagne. Le GR10 nous fait passer par le village de Bolquère où nous faisons quelques courses à l’épicerie pour le soir (nous avons loué un petit appartement dans une ferme). Après la traversée du village de La Cabanasse, nous arrivons en début d’après midi à Planès.
Au départ, nous pensions pousser jusqu’aux bains de Saint-Thomas (4 km) puis prendre le Train Jaune à Fontpédrouse (2 km) jusqu’à Thuès-Carança. Mais la fatigue de la veille nous rattrape. Nous décidons ainsi de prendre le train directement à la gare de Planès pour nous rendre ensuite dans notre logement à Thuès-Carança.
Pour cela, nous empruntons le Train Jaune. C’est un TER de la région Occitanie avec des voitures centenaires, dont l’une d’elles est même ouverte ! Il traverse les magnifiques paysages du parc régional, en empruntant de nombreux tunnels et viaducs. Le Train Jaune vaut à lui seul la venue dans la région ! C’est d’ailleurs pourquoi nous avions choisi cette destination pour notre week-end randonnée annuel entre amis.
Entre Planès et Thuès-Carança, nous empruntons le plus beau parcours de la ligne en traversant le Pont Gisclard (le seul pont suspendu ferroviaire de France encore en service) et le pont Séjourné. Installés dans notre voiture ouverte, nous en prenons plein les yeux ! Attention, le train ne dessert pas tous les arrêts. Indiquez bien au contrôleur où vous souhaitez descendre !
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En arrivant en gare de Thuès-Carança, nous marchons quelques minutes jusqu’au gîte Mas de Bordes. Dans cette ancienne ferme du 18e siècle, une famille originaire de Belgique propose deux gîtes et un camping. C’est un endroit magnifique où on se sent bien. Nous étions dans le gîte « Patio » pour 4 personnes pour 65 € la nuit.
Une fois avoir posé nos affaires, notre hôte nous indique qu’il existe une source d’eau chaude à 1,6 kilomètre. Comme nous avions loupé les bains de Saint-Thomas, nous avons trouvé la motivation pour y aller (même si nous étions bien fatigués, on l’avoue, après 45 kilomètres de marche en deux jours). Une fois arrivés, quel bonheur de se délasser ici pour terminer cette seconde journée.
Jour 3 : randonnée dans les Gorges de la Carança
- distance : 8 km
- dénivelé + : 400 mètres / dénivelé – : 400
- durée moyenne : 3 h 30
Pour ce dernier jour, nous souhaitions voir les spectaculaires Gorges de la Carança. Le seul problème, ce sont les horaires du Train Jaune pour revenir à Latour-de-Carol où nous devons prendre notre train de nuit à 19 heures. En effet, la plupart des trains s’arrêtent à Font-Romeu en journée. Le dernier train qui pouvait coller partait à 10 heures de Thuès-Carança.
Nous décidons donc de partir à la découverte des gorges dès 6 heures du matin au lever du jour ! En partant à cette heure matinale, cela nous permet également de laisser nos gros sacs à dos au gîte.
Il existe plusieurs alternatives pour randonner dans les gorges. Un sentier vertigineux et un autre plus classique. Comme l’un de nous a le vertige, nous optons pour la deuxième option. Mais après avoir grimpé pendant quelques minutes, le chemin (censé être le moins vertigineux !) est tout de même en bord de corniche avec le vide juste à côté et la rivière loin en contrebas. Ce passage est très impressionnant ! Attention donc si vous avez le vertige !
Ces corniches ont été creusées en 1943 lors d’un chantier pour le percement d’un tunnel pour une usine hydroélectrique. Cela nous a fait un peu penser au Caminito del Rey en Andalousie.
Ensuite, la randonnée alterne entre ponts de singe et passerelles. Nous sommes contents de ne pas être chargés avec de gros sacs de rando. Après un peu plus de 1 h 30 de marche, nous arrivons au pont de pierre. Il est possible de continuer la randonnée jusqu’au refuge de la Carança mais il faut compter 8 heures aller-retour. Vous trouverez plus d’informations sur les randonnées dans les Gorges de la Carança par ici. En tout cas, nous vous conseillons vivement cette randonnée. Elle est grandiose !
Pour terminer notre week-end randonnée, nous retournons sur nos pas en reprenant le sentier en sens inverse. Nous récupérons alors nos affaires puis partons prendre le Train Jaune en direction de Latour-de-Carol.
Le Train Jaune met 2 h 30 à nous ramener, en circulant lentement à travers les Pyrénées. Le trajet est magnifique et nous sommes encore dans la voiture ouverte. Nous déjeunons ensuite au bistrot de la gare.
Ce jour-là, à cause d’inondations dans la région, nous apprenons que notre train de nuit partira de Toulouse. Nous prenons alors un TER (pris en charge par la SNCF) et nous terminons la journée dans la ville rose. Finalement, c’est une chouette étape non prévue dans ce séjour ! Vers 23 heures, nous embarquons en direction de Paris. Nous nous endormons aussitôt le train parti ! Nous reprenons ensuite un TGV le lendemain matin pour Rennes.
Au final, nous sommes partis seulement 3 jours 1/2 pour 3 jours de randonnée. En partant en train de nuit, nous avons ainsi économisé deux longues journées de route à l’aller et au retour !
Comment se rendre en train de nuit dans le parc régional des Pyrénées Catalanes ?
Le parc régional des Pyrénées Catalanes est accessible via le train de nuit Paris – Latour-de-Carol. Il est aussi possible de venir via le train de nuit Paris – Perpignan en prenant ensuite un TER jusqu’à Villefranche-de-Conflent puis le Train Jaune.
Côté tarif, les billets de train de nuit en couchette sont à partir de 20 € avec la réduction de la carte Avantage ! Vous trouverez nos conseils pour réserver votre billet de train au meilleur prix dans cet article.
Depuis Toulouse, vous pouvez également venir en TER avec la ligne Toulouse – Latour-de-Carol.
En venant en train dans les Pyrénées Catalanes pour randonner, vous vous économiserez une longue et fatiguante journée de route.
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Quels équipements pour une randonnée de trois jours ?
Pour randonner, il faut être un minimum équipé… et ce pour tous types de temps ! D’ailleurs, il n’y a jamais de mauvais temps seulement de mauvais équipements ! ;) Car, en effet, la météo peut changer rapidement en montagne et il ne faut pas se laisser surprendre !
Voici donc une petite liste (non exhaustive) des équipements à prévoir :
- de bonnes chaussures (si elles sont neuves, pensez à bien marcher avec avant pour éviter les ampoules ;) )
- des bâtons de marche (une fois qu’on a testé avec, on ne peut plus s’en passer !)
- une gourde de minimum 1,5 L
- une casquette ou un chapeau, des lunettes de soleil et de la crème solaire
- un k-way (sert de coupe-vent et de vêtement de pluie)
- une polaire, des gants et un bonnet
- un sur-pantalon de pluie
- des crampons (si la neige est encore présente)
- des jumelles
- une trousse de secours, notamment avec des pansements
- des barres de céréales ou autres encas sucrés
- une paire de sandales ou de chaussons pour les refuges (de notre côté nous n’en avions pas mais des grosses chaussettes font aussi l’affaire)
- un sac de couchage compact
- un oreiller gonflable
- des vêtements de randonnée pour 3 jours
- un vêtement de nuit
- et un grand sac de randonnée pour mettre toutes ces affaires-là dedans (environ 40 / 45 L) !
Où dormir dans le Parc régional des Pyrénées Catalanes ?
En arrivant et en partant en train de nuit, nous avons passé seulement deux nuits dans le parc naturel régional des Pyrénées Catalanes. Nous avons passé la première nuit au refuge des Bouillouses et la seconde nuit dans un des deux gîtes du Mas de Bordes à Thuès-Carança. Nous vous conseillons vivement de réserver vos logements bien en amont, surtout pendant la saison estivale.
Au refuge des Bouillouses, nous avons opté pour la pension complète. C’est-à-dire, qu’en plus de la nuit, nous avions le dîner, le petit-déjeuner et un pique-nique pour le lendemain inclus. Les repas étaient très bons et copieux. Pour cela, nous avons payé 81 € par personne (dont un supplément bières à l’arrivée !).
Pour le gîte, nous avions uniquement le logement. Nous avons fait quelques courses à l’épicerie de Bolquère. La nuit est à 65 €.
Bon à savoir : les refuges ne prennent pas toujours la carte bancaire. Ou, lors de notre passage au refuge, le TPE était hors service. Prévoyez donc de la monnaie ou un chèque au cas où !
Notre budget pour 3 jours de randonnée dans les Pyrénées
Pour ces 3 jours, notre budget a été de 280 € par personne :
- 90 € pour l’aller-retour en TGV + train de nuit de Rennes
- 81 € pour la nuit en refuge en pension complète (+ 1 bière)
- 22 € la nuit dans le gîte
- 13 € pour les deux trajets avec le Train Jaune
- 74 € pour les restaurants et les quelques courses pour se restaurer
Un budget plutôt raisonnable pour ces trois jours d’aventure à profiter de la nature !
Alors, l’aventure dans les Pyrénées Catalanes en randonnée + Train Jaune vous tente t-elle aussi ?
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