© Photo Amandine Gimenez,
sur une plage de Málaga pendant ce tour d’Europe
En avril dernier, nous sommes partis pour un tour d’Europe en famille. Près d’un an après notre retour, nous concluons ici, sur ce blog, le récit de ces jolies découvertes (soit 37 articles dédiés à ce voyage !). L’heure est donc maintenant au bilan.
En toute transparence, nous vous dévoilons ici plusieurs chiffres et nos retours :
- Chiffres et anecdotes
- Kilomètres parcourus et modes de transport empruntés
- Bilan carbone
- Météo
- Bagages
- Budget
- Bilan émotionnel
Vous pouvez aussi retrouver cette publication en images sur Instagram.
Un tour d’Europe en train et en famille : le bilan en quelques chiffres
Si on devait résumer ce voyage de 4 mois, voici les principaux chiffres :
- 114 jours de voyage
- 8 pays visités
- 52 kg de bagages
- 35 logements
- 16 662 km parcourus
- 37 trains (dont 2 de nuit)
- 4 bus (dont 1 de nuit)
- 2 ferries de nuit
- 4 locations de voiture
- 7 902 photos (sans compter celles de nos téléphones !)
Et partir autant de temps, ça donne quelques anecdotes en plus :
- 5 cm de plus pour les filles
- 1 pointure de plus pour Constance
- 5 cm de barbe en plus pour Victor
- 3 objets oubliés (un gilet, un tee-shirt… et notre jeu de Uno !)
- 4 changements d’heure
- 1 032 histoires écoutées sur la Lunii
- 39 lieux de tournage vus (Star Wars, Game of Thrones, Harry Potter, Outlander, Downton Abbey, Les Chroniques de Bridgerton)
- 35 « la valise ne va jamais fermer »
- 368 glaces mangées à 4
- 2 731 heures passées ensemble
Clairement, nous n’avions pas du tout prévu que nos filles grandiraient pendant le voyage. Nous avons donc dû faire quelques achats imprévus !
Pour mieux visualiser l’itinéraire emprunté pendant ces 4 mois de voyage, voici une carte récapitulative :
Un tour d’Europe en train et en famille : le bilan en kilomètres
Comme évoqué, nous avons donc parcouru 16 662 km durant ce voyage à travers l’Europe. Plus précisément, voici le détail selon les différents modes de transport empruntés :
- 8 942 km en train
- 4 133 km en voiture
- 1 598 km en bus
- 983 km en bateau
- 793 km à pied
- 176 km en métro et tram
- 32 km en vélo et rosalie
- 3 km en calèche
- 2 km en pédalo
Là encore, il y a eu quelques imprévus. Notre trajet de Londres (Angleterre) à Inverness (Écosse) devait se faire en train de nuit. Mais un important mouvement de grève a paralysé les transports pendant plusieurs jours (la plus grande grève ferroviaire depuis 30 ans au Royaume-Uni !). Nous avons improvisé sur place, et trouvé – en dernière minute – un bus de nuit pour faire ce trajet. Ce qui a fait exploser le compteur dédié au bus.
Pendant notre séjour, nous avons aussi fêté l’anniversaire de notre fille aînée. Nous étions à Séville et elle voulait absolument faire un tour en calèche. Nous avons mis nos principes de côté pour lui offrir ce tour. Mais nous sommes certains que c’était la première fois et dernière fois. On n’encourage pas du tout ces visites impliquant des animaux.
Par ailleurs, même si l’idée de départ était de faire un tour d’Europe en train, nous avons « facilité » la traversée de la Méditerranée et de la Manche en embarquant à bord d’un bateau. Des alternatives en train auraient été possibles. Ça nous aurait simplement pris plus de temps… et d’argent ! Nous avons donc privilégié la facilité d’un trajet unique (sans multiples changements de trains à faire).
De même, pour visiter certains lieux que nous souhaitions absolument voir, nous avons loué une voiture à plusieurs endroits. Des trajets en transports en commun s’annonçaient (très) compliqués et peu fiables (et avec deux enfants, nous n’avions pas envie de tenter de rester bloqués dans la campagne écossaise faute de bus par exemple !).
Malgré ces « entorses » avec des transports moins écologiques, nous tenions à évoquer le bilan carbone de ce voyage.
Un tour d’Europe en train et en famille : le bilan carbone
Nous avons donc calculé ici les émissions les plus importantes : celles de nos moyens de transport (mis à part quelques exceptions, nous avons continué de manger végétarien et/ou végétalien pendant ce voyage).
- 262 kg en bateau
- 196 kg en voiture
- 160 kg en bus
- 34 kg en train
- < 1 kg en métro et tram
- 0 kg à pied et à vélo
Sans surprise, le bilan carbone de ce tour d’Europe est assez élevé. Comme évoqué ci-dessus, nous aurions pu faire beaucoup mieux en prenant encore plus le train.
Nous avons ainsi choisi la facilité et l’économie (en temps et en budget) en traversant la Méditerranée en ferry pour rejoindre l’Italie. Il aurait fallu prendre au moins 4 trains différents, plus de 14 heures de trajet et ajouter une nuit d’hôtel pour faire ce même trajet en train via le sud de la France. En train, nous aurions pourtant économisé 186 kg de C02 ! (Alors, vivement le retour des trains de nuit entre l’Italie et l’Espagne !)
La grève ferroviaire au Royaume-Uni (la plus importante depuis 30 ans !) nous a également contraint à prendre le bus car notre train de nuit a été annulé. La balance est donc très déséquilibrée avec 96 kg de CO2 de plus que prévu !
Néanmoins, au final, pour le même budget carbone, nous aurions pu faire un aller-retour Paris – Athènes en avion ou manger 89 repas avec du bœuf. Pour nous, le choix est rapidement fait. Ce tour d’Europe valait bien plus qu’un seul voyage en Grèce ou que des steaks grillés au barbecue ! Les souvenirs sont inégalés.
Un tour d’Europe en train et en famille : le bilan météorologique
Nous avons pensé notre itinéraire pour viser les 20 à 25 °C pendant ces 4 mois de voyage. Nous avons ainsi commencé par le sud de l’Europe en avril avant de terminer ce voyage par l’Écosse et l’Angleterre en juillet.
Victor a noté chaque jour la météo :
- 51 jours de soleil / nuage
- 33 jours de grand soleil
- 8 jours d’orage
- 8 jours tout gris
- 7 jours d’alternance entre pluie et soleil
- 6 jours sous la pluie
Côté température, le pari a été réussi. Nous avons eu 23° C en moyenne en journée. Le thermomètre est monté jusqu’à 35° au plus chaud (en Autriche) et est descendu à 4° au plus froid (en Écosse !).
D’ailleurs, avant d’arriver en Écosse, nous avions eu seulement deux jours de pluie. Et après avoir râlé que nous étions trop chargés, nous étions finalement contents d’être bien équipés (bottes, cirés, pulls…) pour visiter les Highlands.
Un tour d’Europe en train et en famille : le bilan des valises
Justement, on met quoi dans nos valises pour partir pendant 4 mois ?
Comme indiqué au début de cet article, nous étions à 52 kg de bagages pour tous les quatre. Ce qui est beaucoup. Mais nous n’avons pas regretté d’avoir emmené quelques « au cas où » car nos vêtements chauds et de pluie se sont avérés bien utiles en Écosse. Nous pourrons faire mieux pour la prochaine fois, en supprimant quelques tee-shirts ou sous-vêtements qui n’ont finalement été que très peu portés (en voyage, on remet plus facilement les mêmes affaires plusieurs fois qu’à l’ordinaire).
Nous avions aussi pris soin de réserver – dès que possible – des logements avec des machines à laver. Mais nous nous sommes aussi arrêtés plusieurs fois dans des laveries. Ce qui fait que nous avons pu laver notre linge à une bonne fréquence (et donc que nous aurions pu prévoir moins de vêtements).
Sur la balance, dans le poids de nos valises, il y a aussi notre matériel informatique. Nous avions deux ordinateurs portables avec nous. Parce que si nous sommes partis pendant 4 mois, ça n’a pas été 4 mois de vacances. Nous sommes à notre compte et pouvons travailler à distance. Ce qui implique des journées bien chargées (mais que nous assumons car c’est un choix que nous avons fait). Nous avons beaucoup travaillé le soir mais aussi lors de temps off en journée.
Le tout était donc reparti comme suit :
- Les vêtements (classés dans des tote-bags pour les sortir plus facilement) dans un sac de 80 – 120 litres (au passage, le fait d’avoir un sac extensible est bien pratique car les vêtements sont forcément moins bien rangés et moins compacts entre deux trajets et donc prennent plus de place).
- Le matériel « important à avoir sous la main » et les ordinateurs dans un sac à dos de 50 litres.
- Les chaussures (baskets, randonnées et bottes de pluie pour nos filles), les trousses de toilette et à pharmacie, les maillots et serviettes de bain, les carnets de souvenirs de nos filles, les sacs à dos de rando dans une valise (40 l x 57 h x 25 p).
- Et, enfin, les crayons de coloriage, la boîte à histoire et quelques jeux pour nos filles dans un sac à dos adapté pour elles (mais que nous avons finalement porté bien plus qu’elles !).
Ah, et sans oublier les deux sièges-autos que nous avons transportés pendant 3 semaines en Écosse, 10 jours en Angleterre et jusqu’à notre retour à Rennes ! Nous nous étions même arrêtés exprès dans un Ikea pour acheter 2 grands sacs bleus pour les transporter plus facilement. Petite précision : nous avions acheté ces sièges-auto d’occasion sur Facebook Market plutôt que de les louer (50 € les 2 sièges vs 400 € la location en Angleterre et en Écosse !).
Quel budget pour un tour d’Europe ?
Concernant le budget, nous avons financé ce voyage sur nos économies réalisées ces dernières années. Nous avons noté toutes nos dépenses, et comptabilisons un budget total de 195 € par jour :
- 80 € en hébergement
- 52 € en transport
- 41 € en courses et restaurants
- 22 € en visites et dépenses personnelles
Pour 114 jours de voyage, cela fait donc un total de 22 257 € pour 4 personnes (2 adultes + 2 enfants).
Ce budget a été légèrement moins élevé que prévu, puisque nous avions estimé une dépense de 200 € par jour lors de nos préparatifs. Cette moyenne cache toutefois des disparités. Le budget journalier entre l’Espagne et le Portugal était par exemple bien moins élevé qu’au Royaume-Uni où le coût de la vie est bien plus élevé.
Un tour d’Europe en train et en famille : le bilan émotionnel
Concrètement, est-ce que ce n’était pas compliqué d’être uniquement tous les quatre pendant tout ce temps ?
Sincèrement, ce n’est pas le voyage qui a été compliqué. Nous avons l’habitude d’être ensemble (nous travaillons déjà tous les deux côte à côte toute l’année sur un même bureau). La technologie fait que nous avons pu être en contact avec notre famille.
C’est le retour qui a été compliqué. Même si nous étions contents de rentrer et de retrouver nos habitudes du quotidien, il a fallu composer avec les aléas et les contraintes d’une vie de famille élargie (nous étions chez nos parents, avec nos fratries pour la fin de l’été). Il y a eu des moments de déprime, et l’envie de tout plaquer pour repartir dans notre bulle. Très égoïstement, être loin physiquement permet de prendre de la distance. Ça doit être ça ce fameux « blues du voyageur ».
Alors, oui, ce serait mentir de dire que tout s’est bien passé aussi durant ce voyage. Évidemment, nos filles en ont eu marre. Elles ont souhaité retourner à l’école et revoir leurs copines. L’excitation et la fatigue a été difficile à gérer. Nous avons été malades dans le ferry vers l’Italie. Nous avons subi une tentative d’arnaque du propriétaire du logement loué en Italie (qui nous a réclamé quasiment 1 000 € pour un dégât que nous n’avons pas causé (et qui en plus ne valait pas du tout ce prix-là)). Nous avons stressé à l’idée de ne pas pouvoir rejoindre l’Écosse et dû trouver une solution de remplacement en quelques heures. Capucine a ensuite fait d’importants cauchemars et une crise de panique dans le bus de nuit. Nous n’avons pas eu de cabine dans le ferry vers Saint-Malo et avons improvisé un campement sur le sol. Nous n’avions pas toujours les mêmes envies. Nous avons beaucoup râlé.
Mais, les découvertes et le temps passé ensemble valait bien plus que tout ça. Et quelle plus belle preuve que de repartir pour un second tour d’Europe l’année d’après ? ;)
🖱️ Pour en savoir plus sur ce tour d’Europe, nous vous invitons également à écouter le podcast « Parents voyageurs » où nous avons répondu aux questions d’Émilie : « Voyager en train en Europe pendant 4 mois »
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